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Twitter face à de lourdes sanctions en cas de diffusion de “propagande terroriste”

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En pleine période de tension entre Hamas et Israel, une confrontation politique pointe à l’horizon, opposant Elon Musk, le PDG de Twitter, au commissaire européen Thierry Breton. Ce dernier a publié un avertissement le 10 octobre, accusant la plateforme de négligence dans la modération de contenus, en particulier concernant la propagande du Hamas, se manifestant par des vidéos violentes, ainsi que la prolifération de désinformation, alimentée par des comptes payants sur Twitter pour augmenter leur visibilité.

Les avertissements répétés de Thierry Breton et les réponses vagues de Twitter ne passent pas inaperçus. Le commissaire européen a joué un rôle essentiel dans l’instauration du DSA, une nouvelle réglementation européenne entrée en vigueur le 25 août 2023, visant à imposer de strictes règles aux réseaux sociaux pour lutter contre les contenus haineux.

Le DSA requiert notamment que les réseaux sociaux effectuent des audits indépendants pour évaluer l’efficacité de leurs outils de modération dans la lutte contre les contenus illégaux. Une section du DSA traite également des mesures de transparence accrue en cas de crise.

En cas de non-coopération de la part des plateformes, le DSA accorde à la Commission européenne le pouvoir de lancer une enquête et d’effectuer toutes les inspections nécessaires, y compris des audits internes des systèmes informatiques.

Dans les situations les plus graves, l’Union européenne a la possibilité d’infliger des sanctions financières aux réseaux sociaux, pouvant atteindre jusqu’à 6 % de leur chiffre d’affaires annuel mondial. Pour Twitter, cela pourrait signifier jusqu’à 240 millions de dollars, selon les données de l’entreprise de 2022. Les sanctions comportent également la possibilité de bloquer complètement une plateforme au sein de l’Union européenne.

 

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