A la une

UE : Meloni crie au complot autour de 3 postes clés, un coup de maître contre l’extrême droite

UE : Meloni crie au complot autour de 3 postes clés, un coup de maître contre l’extrême droite

Giorgia Meloni est la seule cheffe d’exécutif d’un grand pays européen a avoir brillé au dernier scrutin. Normal me direz-vous, elle porte les couleurs de l’extrême droite qui a le vent en poupe en Europe et pourrait même s’offrir le deuxième pays de la zone euro, la France. Ce n’est pas rien. Alors Mme Meloni veut que désormais les intérêts de son camp soient mieux défendus au sein des instances européennes. Elle est très remontée contre les autres grands groupes qui ont pactisé pour désigner des dirigeants dans 3 postes clés de l’Union européenne…

La présidente du Conseil italien est furieuse contre la coalition de la droite (PPE) des socialistes (S&D) et des centristes (Renew Europe) ; elle les accuse de s’être arrangés sur le dos de son groupe, ECR, pour nommer la conservatrice allemande Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission, le Portugais socialiste Antonio Costa à la tête du Conseil européen et l’Estonienne libérale Kaja Kallas comme diplomate en cheffe. La chose est cuisinée depuis un moment mais la dernière ligne a échappé à la sagacité de Mme Meloni. Ils auraient piétiné les 83 députés conservateurs, qui sont pourtant la troisième force au Parlement européen.

«La logique du consensus est supplantée par la logique oligarchique de certains partis qui prétendent pouvoir prendre des décisions aussi bien pour les forces politiques adversaires que pour les nations considérées trop petites pour mériter de s’asseoir aux tables qui comptent», a dit sévèrement la cheffe du gouvernement devant les élus européens. «L’erreur qui est en train de se produire, avec l’imposition d’une majorité fragile, est une grave erreur. Je souhaite que notre pays soit représenté au mieux dans les hauts postes de l’Union européenne», a-t-elle ajouté.

«Le vote sur les top jobs est probablement rendu plus compliqué», raille une source à Bruxelles. À Paris le cercle du président Emmanuel Macron, qui a d’autres soucis en ce moment et des gros (le spectre de l’extrême droite aux législatives), se gausse de la furie de Rome. Il n’y a pas le feu au lac, c’est la coalition majoritaire dans l’hémicycle européen qui a dicté sa loi, glisse sèchement un conseiller de Macron…

Fin mot de l’histoire ? Peut-être pas. C’est une tambouille politicienne qui a provoqué le courroux de Mme Meloni, elle pourrait en préparer une autre pour répliquer. Concrètement elle ne peut rien faire pour empêcher von der Leyen et compagnie de s’installer, il est donc très probable que cette indignation surfaite soit juste une manière d’obtenir une compensation, entendez par là de gros maroquins dans la future Commission. Ah politique quand tu nous tiens, et en la matière l’Italienne n’est pas la plus maladroite.

 

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut