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Ukraine : 2 missiles balistiques sur des civils, Trump sert la soupe à Poutine en parlant d'”erreur”…

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Deux missiles balistiques «Iskander» balancés sur des civils alors qu’ils sortaient célébrer le dimanche des Rameaux. Les faits se sont passés hier dimanche 14 avril au centre-ville de Soumy, ville du nord-est de l’Ukraine. Au moins 34 personnes dont 2 enfants y ont perdu la vie. Les bombes pleuvent un peu moins sur les infrastructures, au nom d’une trêve factice pour faire un peu plaisir au président américain, la Russie sait comment occuper son temps : Massacrer des civils. Vladimir Poutine l’a fait le 4 avril 2025, dans la ville natale du président Volodymyr Zelensky (19 tués dont 9 enfants), il a recommencé.

Tchétchénie, Géorgie, Syrie… : Poutine ne sait faire que ça

Il a recommencé parce que personne ne lui retient la main. Le maître du Kremlin n’a même jamais été aussi libre de ses faits et gestes meurtriers depuis le 24 février 2022, date à laquelle il a eu la funeste idée de s’installer chez son voisin, sous des motifs fallacieux (dénazification, protection des minorités russophones et autres théories fumeuses). Poutine a recommencé à tuer parce qu’il ne sait faire que ça…

Il l’a fait en Tchétchénie, en Géorgie, en Syrie et un nombre incalculable de fois en Ukraine. Des crimes de guerre qui lui ont définitivement fermé les portes de l’Occident, alors il se venge sur tout ce qu’il peut, même les femmes, les vieillards, les enfants. Il ne s’arrêtera jamais de tuer, donc il faudra l’arrêter, mais qui le fera ?

C’est avec cet homme que le président Donald Trump a parlé le 18 mars dernier. Près de 2h30 de conversation. Aucun président américain n’avait fait ça depuis la guerre froide. Mais vous me direz que le républicain n’en est pas à sa première turpitude, lui qui est allé rendre visite au pire dirigeant de la planète, le président nord-coréen, en lui tressant des lauriers en plus.

Près de 2h30 de discussion entre Poutine et Trump, pour se dire quoi ? Pour parler affaires et partage de l’Ukraine, sur les cadavres fumants. Et quand Zelensky a osé se mettre au travers de leur route Washington l’a traité de tous les noms (dictateur, président illégitime et impopulaire, etc.), des horreurs montées de toutes pièces. Mais maintenant on sait qui est impopulaire chez lui depuis que ses droits de douane assomment le monde.

Zelensky n’a aucune leçon à recevoir de Trump, Poutine n’en parlons même pas. Le président américain s’était engagé à faire taire les armes en “24 heures“, il a reculé après en parlant de boutade. Les “24 heures” sont devenues “6 mois, voire plus“. Est-ce qu’on peut parier sur un homme aussi versatile ? A l’évidence non. Les choses sont devenues limpides depuis qu’il a commis le crime suprême de geler les armes et les renseignement parce que Zelensky a eu le tort de lui dire la vérité.

«Seuls des salauds peuvent faire ça»…

Le président Joe Biden était tatillon, hésitant et frileux, il est parti en laissant entiers les problèmes du monde mais lui au moins on sait de quel côté il était. Avec Trump la seule certitude qu’on a c’est qu’il est du côté de l’argent, du profit, même maculé de sang. Tout ce qui l’intéresse c’est le sous-sol ukrainien, ces métaux rares que la Chine a confisqués depuis que la Maison-Blanche lui fait la guerre, les morts ukrainiens n’intéressent pas le républicain.

«Seuls des salauds peuvent faire ça», a tempêté le président ukrainien après le carnage de Soumy. Il a demandé à Trump de venir voir de ses propres yeux «ce que Poutine a fait» en Ukraine. «Nous voulons que vous veniez voir. Vous pensez que vous comprenez ce qui se passe ici. Très bien, nous respectons votre décision (…). Mais s’il vous plaît, avant de prendre toute décision, avant toute forme de négociation, venez voir les gens, les civils, les combattants, les hôpitaux, les églises, les enfants, détruits ou morts. Venez, voyez et ensuite avançons avec un plan pour mettre fin à la guerre».

Zelensky crie dans le désert, Trump ne viendra pas, tout ce qu’il veut et doit savoir il le sait déjà. Il ne fait rien parce que Kiev n’a pas mis sur la table la seule chose capable d’attirer le regard de l’affairiste qu’il est : les ressources minérales du pays. Il a même poussé l’ignominie jusqu’à ajouter les hydrocarbures dans l’Accord. Un document qu’il change tous les jours en y greffant le maximum pour dépouiller un pays en guerre alors que les Etats-Unis ont moins aidé que l’Europe.

Ce lundi 14 avril Moscou a évoqué à sa manière la tuerie de Soumy : il a argué qu’il a frappé à cause d’une «réunion du commandement» d’un groupement de l’armée ukrainienne. Une réunion de militaires en plein centre-ville, au milieu des femmes et des enfants. Le ministère russe de la Défense accuse Kiev «d’utiliser la population ukrainienne comme boucliers humains, en plaçant des installations militaires ou en organisant des événements auxquels participent des militaires au centre d’une ville densément peuplée».

On est habitué au cynisme sans borne du Kremlin mais que ça vienne de Washington on n’avait pas vu ça depuis des décennies. Trump a osé avancer hier dimanche la thèse de l’«erreur» pour expliquer les morts de Soumy. La Maison-Blanche parle de «rappel brutal» de l’urgence de négocier pour stopper «cette terrible guerre». Sauf que Washington ne bougera pas le petit doigt tant que Kiev ne l’invitera pas à siphonner son sous-sol…

Et encore les Américains se contenteront d’envoyer des ouvriers pour pomper les métaux et terres rares, pas question de dépêcher des soldats. L’Ukraine devra s’en contenter comme garantie de sécurité. Et après le départ des entreprises américaines le déluge. La primauté du business sur les vies ukrainiennes on l’a vue dès la première rencontre entre les chefs des diplomaties russe et américain en Arabie saoudite. Plus de 4 heures de réunion pour parler de tout sauf de ce qui préoccupe le monde. Trump ne changera jamais.

 

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