Tunisie

Un agent pénitentiaire viré usurpait le statut de sécuritaire pour monter une vaste fraude, la sanction tombe

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Le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis a confié à Mosaïque FM que la deuxième Chambre criminelle du Tribunal a rendu son verdict dans l’affaire Thamer Bedida. Le suspect et un autre coaccusé écopent d’une peine de prison de 9 ans ferme. Ils avaient monté un système fraude et vol en usant des attributs professionnels des sécuritaires, une circonstance aggravante…

Tout est parti du signalement d’une société de télécommunications, il disait qu’un individu circulait avec une pléthore de cartes d’adhésion au Syndicat national des forces de sécurité intérieure. Il se baladait aussi avec des copies de cartes d’identité nationale de sécuritaires, dont il se servait pour acheter des téléphones portables, conformément à l’accord signé entre le Syndicat et la société de télécommunications. Dès l’alerte des investigations ont été lancées par le Parquet de Tunis, depuis Bedida et 3 autres accusés sont depuis dans le viseur de la justice.

Les enquêtes ont établi que Bedida, radié du corps pénitentiaire en 2016, avait approché l’un des coaccusés pour lui servir d’intermédiaire auprès de la société de télécommunications, afin d’acquérir 6 téléphones portables, pour son usage personnel. A noter que la convention ne permettait pas autant d’appareils. Par ailleurs il a oeuvré en tant qu’intermédiaire pour encaisser des fonds de plusieurs entreprises domiciliées dans la région de Sfax, toujours en fraudant avec cet accord.

Ce n’est pas terminé, il a agi avec l’un des 3 accusés pour nouer une relation avec ses collègues agents de sécurité, le but était de recueillir des données personnelles sur les agents. Elles ont été utilisées pour obtenir des téléphones portables et même des prêts financiers de la coopérative des forces de sécurité intérieure. S’y ajoutent des avantages indus obtenus auprès d’autres entreprises, sur la base des conventions avec le Syndicat des forces de sécurité intérieure.

Bien entendu aucune des personnes dont les informations personnelles ont servi dans ce trafic n’avait la moindre idée des agissements de ce dangereux malfrat, a précisé le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis.

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