Economie

Un câble sous-marin Lettonie-Suède endommagé : vers une escalade des tensions en mer Baltique

Un câble sous-marin Lettonie-Suède endommagé : vers une escalade des tensions en mer Baltique

Un câble sous-marin de fibre optique reliant la Suède à la Lettonie a été endommagé dimanche en mer Baltique, vraisemblablement à cause d’une intervention externe, selon les autorités lettones.

Cet incident, survenu à une profondeur d’au moins 50 mètres dans les eaux territoriales suédoises, s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes autour des infrastructures critiques en Europe du Nord.

Une enquête pour sabotage aggravé

Le câble, propriété du centre national de radio et de télévision de Lettonie (LVRTC), relie l’île suédoise de Gotland à la ville lettone de Ventspils. Dimanche matin, le parquet suédois a ouvert une enquête pour « sabotage aggravé », mobilisant plusieurs acteurs, dont les gardes-côtes et les forces armées suédoises. Un navire suspect, le Michalis San, a été identifié dans la zone de l’incident, en route vers la Russie selon des données de suivi maritime.

« Les premières constatations indiquent que le câble a été considérablement endommagé par des facteurs externes », a indiqué LVRTC dans un communiqué.

La réponse immédiate de la Lettonie et de la Suède

La Lettonie a rapidement déployé un navire de guerre sur le lieu des dommages, conformément à sa stratégie de surveillance permanente en mer Baltique. « Nous avons pu intervenir immédiatement grâce à nos patrouilles continues », a déclaré le commandant de la marine lettone, Maris Polencs.

Les Premiers ministres suédois et letton, Ulf Kristersson et Evika Silina, ont échangé tout au long de la journée pour coordonner une réponse commune. « La Suède, la Lettonie et l’OTAN coopèrent étroitement sur cette affaire », a souligné Ulf Kristersson.

Des infrastructures critiques sous menace

Cet incident s’ajoute à une série de sabotages présumés en mer Baltique ces derniers mois. En décembre, des câbles électriques et de télécommunications reliant la Finlande, l’Estonie et la Suède avaient déjà été endommagés. Ces actes, que des experts qualifient de « guerre hybride », sont souvent attribués à des tentatives de déstabilisation de la région, notamment par la Russie.

Face à ces menaces récurrentes, l’OTAN a lancé en janvier une mission de patrouille pour protéger les infrastructures sous-marines. Des avions, bateaux et drones seront mobilisés pour surveiller et sécuriser les zones stratégiques.

Bien que des « perturbations dans les services de transmission de données » aient été enregistrées, des solutions de contournement ont rapidement été mises en place, selon le LVRTC. L’impact pour les utilisateurs finaux reste donc marginal.

La Commission européenne réagit

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a exprimé sa « solidarité totale » avec les pays touchés, affirmant que « la sécurité des infrastructures critiques est une priorité absolue ».

Alors que la mer Baltique devient un théâtre de tensions géopolitiques croissantes, cet incident souligne l’importance de renforcer la résilience des infrastructures vitales face aux menaces hybrides.

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