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Un cauchemar pour la Tunisie & Co : l’allemand Volkswagen relance le thermique, ses concurrents aussi

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À 5 mois du Sommet mondial sur le climat (le 11 novembre prochain en Azerbaïdjan), le géant allemand Volkswagen a porté un grand coup de canif aux bonnes résolutions que la communauté internationale a laborieusement arrachées suite à l’Accord de Paris, en 2015. Arno Antlitz, directeur financier et opérationnel du constructeur allemand, l’a assumé dernièrement auprès de l’agence Reuters : les investissements massifs que Volkswagen avait programmés pour le moteur électrique seront affectés au bon vieux thermique…

On parle tout de même de dizaines de milliards d’euros. Ça en fera de la pollution pour l’environnement et de sacrés dégâts pour les pays les plus impactés par le réchauffement climatique, dont la grande majorité sont en Afrique et en Asie. Bref, la double peine quoi : Pauvreté plus dérèglement climatique (sécheresse chronique, inondations, bouleversement des saisons, etc.). Vous imaginez le tableau si les autres ténors de l’automobile suivent l’allemand. La Tunisie, le Maroc et compagnie savent à qui ils devront leurs souffrances.

Le Groupe Volskwagen argue le pragmatisme face au tassement des ventes de véhicules électriques. Et donc cap sur les moteurs thermiques pour assurer la survie des fabricants automobiles. Un argumentaire imparable, même les impératifs climatiques ne peuvent pas lutter face à des enjeux financiers de ce calibre. L’allemand avait dégagé une enveloppe de 180 milliards d’euros pour l’électrique, in fine 60 milliards iront aux moteurs essence et diesel. Skoda, qui a officiellement le monopole des moteurs thermiques pour tous les labels de Volskwagen, sera arrosé.

A noter que l’allemand n’est pas le premier à ébruiter ce virage anti-écologique, sa concurrente Mercedes a annoncé dernièrement que le tout électrique dès 2030 n’est plus l’alpha et l’oméga. Le sud-coréen Kia, le britannique Land Rover, les américains GM et Ford, le franco-américain Stellantis et le français Renault sont aussi dans la même logique. ça en fait du monde, du beau monde et ô diable les grands-messes mondiales autour des problématiques environnementales.

On craignait le pire après la COP28 à Dubaï, avec des résolutions tout sauf contraignantes pour les tenants du pétrole, mais de là à envoyer ces signaux très mauvais en direction des gros pollueurs personne ne s’y attendait. Par ces décisions les constructeurs automobiles facilitent la tâche à l’Azerbaïdjan, lequel s’apprêtait à batailler comme l’ont fait les Emiratis pour qu’on n’enterre pas les énergies fossiles. Et avec la déroute des partis écologistes aux élections européennes il faut s’attendre au pire sur le vieux continent.

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