Au premier trimestre 2025, la balance commerciale alimentaire tunisienne affiche un excédent de 614,8 millions de dinars (MD), un montant nettement inférieur aux 1 115,5 MD enregistrés à la même période en 2024.
Malgré ce recul, la balance reste excédentaire, confirmant la capacité du secteur agroalimentaire à générer un solde positif dans une conjoncture économique marquée par plusieurs défis et enjeux internationaux.
Une variation marquée des exportations
Le repli de l’excédent s’explique principalement par une baisse relative de 18,4% des exportations alimentaires. Cette baisse est portée par des produits tels que l’huile d’olive, dont les ventes ont diminué de 23,3%, les dattes (-18,7 %) et les produits de la pêche (-31,6%).
Par ailleurs, les prix à l’exportation ont connu des évolutions contrastées : une baisse pour l’huile d’olive (-54,5 %) et les produits de la pêche (-9,6 %), tandis que les dattes et les agrumes ont vu leurs prix progresser respectivement de 1,3% et 30,3%. Ces fluctuations traduisent une volatilité des marchés internationaux qui impacte directement les revenus à l’export.
Une maîtrise relative des importations
Parallèlement, les importations alimentaires ont reculé de 2,1%, notamment grâce à une baisse sensible des achats de céréales (-18,3%), du sucre (-33,4%) et d’huiles végétales (-50,6%).
Cette contraction des importations contribue à limiter l’aggravation du déficit commercial global. Le taux de couverture des importations par les exportations alimentaires s’établit ainsi à 134,7%, en retrait par rapport à 161,6% un an plus tôt, mais témoignant encore d’une capacité à générer un excédent.
Contexte marqué par un déficit commercial stable
Malgré cet excédent alimentaire, le déficit commercial global de la Tunisie a progressé de 66,8% au premier trimestre 2025, atteignant plus de 5 milliards de dinars. Cette situation est largement imputable à la hausse des importations énergétiques et des matières premières, qui représentent plus de la moitié des achats à l’étranger.
L’excédent alimentaire joue donc un rôle d’amortisseur face à cette pression extérieure, même si son recul souligne les défis persistants notamment à l’échelle internationale. L’excédent alimentaire tunisien, bien que réduit, reste un point d’appui dans la gestion du commerce extérieur.
La baisse des exportations et la volatilité des prix mondiaux appellent toutefois à une vigilance accrue pour préserver la compétitivité des produits nationaux et renforcer la résilience économique face aux fluctuations internationales.
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