L’Algérie, un pays qui dépend à plus de 75 % des importations pour répondre à ses besoins en blé, intensifie ses efforts pour accroître sa production locale. Face à une consommation qui ne faiblit pas, la filière céréalière attire de plus en plus de financements pour soutenir cet objectif.
Un projet majeur est en cours de discussion entre l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) et l’entreprise italienne Bonifiche Ferraresi (BF), spécialisée dans l’agriculture.
Un projet ambitieux à Timimoun
Le 3 juin, Omar Rekkache, directeur général de l’AAPI, a révélé que des pourparlers étaient en cours avec BF pour la réalisation d’un projet agricole d’envergure dans la wilaya de Timimoun. Ce projet, soutenu par le Fonds national d’investissement (FNI), représente un investissement total de plus de 420 millions de dollars. Il prévoit la culture de céréales sur une superficie de 36 000 hectares, une initiative qui pourrait significativement réduire la dépendance de l’Algérie aux importations de blé.
« Ce projet comprend également la réalisation d’une usine de fabrication de pâtes alimentaires destinées à l’exportation. L’AAPI est chargée d’accorder les avantages liés à l’investissement aux entreprises étrangères », a ajouté M. Rekkache. Bien que les détails supplémentaires restent à dévoiler, cette initiative montre l’engagement de l’Algérie à renforcer sa capacité de production agricole et à développer des infrastructures agroalimentaires.
Une stratégie alignée avec les prévisions de récolte
L’annonce de cet investissement intervient dans un contexte favorable pour la filière céréalière algérienne. Selon les dernières prévisions du Département américain de l’agriculture (USDA), la production de blé en Algérie devrait augmenter de 11 % pour atteindre 3 millions de tonnes en 2024/2025. Toutefois, cette production reste insuffisante par rapport à la consommation annuelle de blé du pays, qui est d’environ 11,2 millions de tonnes.
L’initiative de BF à Timimoun s’inscrit dans une stratégie plus large visant à combler cet écart. En février dernier, Federico Vecchioni, PDG de BF, avait déjà annoncé des projets d’investissement dans le sud de l’Algérie, soulignant l’intérêt croissant des entreprises étrangères pour le potentiel agricole du pays.
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