Le 7 octobre, Liat Atzili, ancienne prisonnière israélienne, a réalisé que quelque chose d’inhabituel se passait dans le kibboutz de Nir Oz. Lorsqu’elle a vu des membres de la résistance palestinienne armés, ils lui ont dit : “Ne t’inquiète pas, nous ne te ferons pas de mal, viens avec nous”. Atzili affirme qu’elle a été bien traitée pendant toute sa captivité et n’a subi aucune violence physique ou traitement cruel.
Un témoignage émouvant
Dans une interview accordée au journal Haaretz, Atzili a décrit les semaines passées avec ses ravisseurs, qui lui ont fourni soins et protection. Elle raconte qu’au moment de son enlèvement, elle n’a pas été menacée et qu’on lui a donné le temps de s’habiller et de chercher ses lunettes.
Arrivée dans une maison à Khan Younès, la mère de l’un des ravisseurs l’a accueillie, l’a réconfortée et l’a assurée que tout irait bien.
Un traitement respectueux et humain
Atzili a déclaré qu’elle pleurait constamment, ce qui inquiétait ses ravisseurs, qui ont pris soin de la protéger et de lui fournir de la nourriture et de l’eau. Elle a pu se laver et laver ses vêtements. Il n’y avait pas de gardes dans la maison où elle séjournait, ce qui lui permettait de se déplacer librement. Ses ravisseurs lui demandaient constamment si elle avait besoin de quelque chose ou si elle souhaitait rester seule dans sa chambre.
Elle partageait la maison avec les parents, les frères et sœurs et les enfants du ravisseur, ce qui, selon elle, était rassurant. Le 8 octobre, elle a été transférée dans un appartement où elle a rencontré des travailleurs thaïlandais et une autre prisonnière israélienne, Ilana Greitzweizki. Le fait d’être ensemble leur a permis de se sentir plus à l’aise et de créer des liens de confiance avec leurs gardiens.
Un quotidien inattendu
Atzili a déclaré que ses gardiens leur permettaient de regarder la chaîne Al Jazeera tous les jours, ce qui leur permettait de suivre les événements du 7 octobre. Avec le temps, elles ont commencé à avoir de longues conversations avec leurs gardiens. “J’ai compris que ce qui m’aiderait à survivre serait de communiquer avec eux autant que possible. Ils voulaient que nous les voyions comme des êtres humains et nous voulions qu’ils nous voient de la même manière”, a-t-elle expliqué. Elle a découvert que l’un des gardiens était avocat, l’autre enseignant, tous deux mariés et pères de famille.
Atzili a raconté que l’un des gardiens aimait cuisiner et lui a décrit divers plats traditionnels, comme la maklouba et les légumes farcis. Elle a mentionné qu’au début, elle craignait d’être une femme détenue par des hommes, mais qu’elle s’était rapidement sentie en sécurité, réalisant qu’ils respectaient les limites.
Un traitement généreux
Un jour, les gardiens ont été surpris d’apprendre qu’elle était végétarienne. Lorsqu’elle a exprimé son amour pour la pizza, l’un des gardiens est allé en chercher à “Crispy Pizza” à Khan Younès. Ils lui ont également apporté des fruits et des légumes lorsqu’elle en a demandé. “Ils nous ont traités avec humanité, ce qui a rendu cette période supportable”, a-t-elle déclaré.
Atzili a précisé qu’elle n’avait pas été détenue dans des tunnels, qu’elle avait reçu suffisamment de nourriture et qu’elle n’avait subi aucune violence physique ou traitement cruel. Elle se considérait très chanceuse.
Réflexions sur la situation à Gaza et en Israël
Atzili a exprimé de la compassion pour les habitants de Gaza, soulignant que cette guerre ne sert que des intérêts personnels. Elle a critiqué le gouvernement israélien, le qualifiant de “terrible” et a déclaré que le Premier ministre Benjamin Netanyahou n’était pas digne de son poste. Elle a conclu en affirmant que cette guerre ne sert que des intérêts personnels et que le gouvernement israélien a sacrifié beaucoup pour sa survie politique.
Ce témoignage offre un aperçu rare et humanisant de la captivité et souligne la complexité de la situation à Gaza, ainsi que les souffrances partagées des deux côtés du conflit.
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