La Tunisie s’apprête à accueillir l’un des investissements chinois les plus importants de ces dernières années. L’ambassadeur de la République populaire de Chine à Tunis, Wan Li, a annoncé qu’une entreprise chinoise spécialisée dans l’industrie du ciment compte acquérir un cimentier tunisien pour une valeur dépassant les 100 millions de dollars. L’opération devrait être finalisée dès la semaine prochaine, a-t-il précisé lors d’un entretien accordé à l’agence TAP.
Le diplomate a salué ce projet qu’il considère comme le plus important en termes d’investissement chinois direct en Tunisie ces dernières années, affirmant que ce rachat représente bien plus qu’une simple opération économique. Selon lui, l’entreprise prévoit de moderniser les installations du site concerné, situé à proximité de la capitale tunisienne, en y intégrant des technologies avancées, tout en respectant les normes environnementales.
Wan Li a tenu à rassurer sur l’impact écologique du projet : « La société apportera un savoir-faire technologique et ne générera pas d’effets négatifs sur l’environnement. Au contraire, elle contribuera à améliorer l’efficacité et la productivité du site. »
Ce rachat s’inscrit dans une dynamique plus large de coopération économique entre la Chine et la Tunisie, malgré les obstacles juridiques ou réglementaires que rencontrent encore certaines entreprises chinoises sur le marché local. « La connaissance des lois et mécanismes du marché tunisien reste encore limitée pour beaucoup d’entre elles », a reconnu l’ambassadeur, tout en assurant que Pékin continue d’encourager ses investisseurs à s’intéresser à la Tunisie.
Ce projet pourrait servir de catalyseur à d’autres initiatives industrielles sino-tunisiennes et ouvrir la voie à une intensification des investissements étrangers directs, notamment dans les secteurs stratégiques de l’infrastructure, de l’énergie et de l’innovation. Pour la Tunisie, ce partenariat représente une opportunité de revitaliser son secteur industriel, de créer de l’emploi, et d’attirer davantage de capitaux en cette période où l’économie nationale a besoin de nouveaux leviers de croissance
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