Se référant à des sources syndicales bien informées, des médias nationaux ont rapporté que les employés de la Société Tunisienne de Banque ont achevé les procédures de retrait de confiance du bureau actuel du syndicat de base de la banque relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
Notons que cette initiative est une première du genre, notamment dans une des plus importantes banques publiques du pays.
Ces sources ont indiqué que le retrait de confiance est dû à des soupçons de malversations financières et administratives liées à l’obtention par un certain nombre des membres du syndicat de privilèges importants pour eux-mêmes et pour d’autres employés, le bureau syndical étant intervenu directement dans l’attribution d’importantes primes à certains cadres dans des circonstances ambiguës.
Les sources ont également évoqué la participation du bureau syndical aux nominations aux postes clés dont la plupart des membres du bureau ont bénéficié.
Les données comptables publiées par la Société Tunisienne de Banque sur le site officiel du Conseil du marché financier au titre de l’exercice comptable 2019 confirment que les frais de fonctionnement de l’institution s’élèvent à 222 millions de dinars, dont 151 millions de dinars des salaires, soit plus de 90% des bénéfices.
Il est à rappeler que les entreprises publiques connaissent des difficultés majeures résultant principalement du détournement et de la dilapidation de leurs ressources ainsi que d’augmentations salariales souvent disproportionnées ou injustifiées sous la pression des syndicats.
Un rapport publié par le ministère des Finances en mai 2020 montre que les résultats négatifs de ces entreprises atteignent en 2018, un montant de 4755 millions de dinars, malgré le soutien de l’État à travers les subventions dont le montant s’élève au cours de la même année à 4418 millions de dinars. Leurs dettes atteignent 30968 millions de dinars, soit 6,9 fois leurs fonds propres, ce qui les oblige de point de vue légal à déclarer leur faillite.
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