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Une recharge en 5 minutes à peine, le géant chinois de l’électrique écrase la concurrence américaine et européenne

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Alors que le géant américain Tesla est englué dans une baisse sans précédent de ses ventes, plombées par l’image désastreuse de son propriétaire, Elon Musk, en Chine on se frotte les mains. Pas uniquement parce que le grand concurrent américain est en plein naufrage, mais surtout parce que le ténor chinois BYD vient de signer une avancée révolutionnaire qui ringardise davantage les véhicules électriques européens et américains…

L’invention a été officialisée le 17 mars 2025 par Wang Chuanfu, fondateur de BYD. Cette nouvelle plateforme affiche des performances inédites en matière de recharge des batteries électriques, qui était jusqu’ici le talon d’Achille des voitures de demain. La «Super e-Plateform», qui commencera par équiper deux modèles, est en mesure d’atteindre 1000 kW et 1000 A mais surtout d’offrir 470 km d’autonomie en à peine 5 minutes.

C’est à peu près le temps qu’il faut pour faire un plein de carburant fossile, une évolution majeure pour «pallier fondamentalement l’anxiété des utilisateurs quant à la charge», s’enthousiasme Chuanfu. Le seul petit bémol c’est que pour atteindre ce seuil il faut des supers chargeurs de nouvelle génération, au-delà de la capacité maximale actuelle de 500 kW…

Pour que l’invention se popularise il faudra également un réseau spécifique, comme celui de Tesla, mais beaucoup plus puissant, à condition de ne pas pomper l’énergie du réseau général. BYD a tout prévu : il commencera par installer en Chine un tissu de 4000 bornes de recharge ultra rapides, fonctionnant avec une alimentation parallèle au réseau général.

Le triptyque entre réseau, borne et véhicule sera déterminant, mais il faut aussi que la voiture soit la seule branchée sur la ligne pour ne pas impacter la puissance de charge. «Lors d’une démonstration en direct, il a été observé que la recharge mégawatt atteignait une puissance de pointe de 1 MW en environ 20 secondes, avant de se stabiliser à 645 kW après une minute de charge», a écrit sur son blog Jeremie Ni, spécialiste des nouvelles technologies.

L’expert explique cet exploit par le fait que BYD a impulsé une R & D phénoménale pour fabriquer «une puce de puissance en carbure de silicium (SiC) de 1500 V, une batterie “lame flash” qui, grâce à une technologie de canal ionique ultra-rapide, réduit la résistance interne de 50%. Un double flux d’électrons permet également de limiter la production de chaleur de 50%, tandis qu’une membrane SEI auto-réparatrice améliore la durée de vie de la batterie de 35%, offrant ainsi une charge rapide et une longévité accrue».

Ce n’est pas tout, le chinois a développé un moteur plus léger et compact, affichant 30 511 tr/min et une puissance de 580 kW. Embarqué par la BYD Han L EV, ils se hissent à une puissance cumulée de 810 kW, soit 1100 chevaux avec une optique de 305 km/h et des accélérations de 0 à 100 km/h en à peine 2,7 secondes. Il faut être un sacré conducteur pour dompter une telle bête.

BYD vient d’ouvrir une nouvelle porte, avec son lot de dangers pour les automobilistes inconscients, quelles que soient les aides électroniques à la conduite. Le constructeur chinois pense pouvoir relever le défi de la sécurité routière. Le ténor a mis le cap sur un réseau de concessionnaires et une production en Europe. Il se dit que l’Allemagne aurait ses préférences pour installer la troisième usine sur le Vieux continent, Berlin qui vient de se doter d’un Plan de relance de 500 milliards d’euros.

 

 

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