Donald Trump a eu raison de frapper le premier sur la remplaçante du président Joe Biden à la course électorale de novembre prochain, la vice-présidente Kamala Harris. “Folle“, “cinglée”, etc., le républicain cogne dur sur sa rivale car il sait qu’elle sera beaucoup plus difficile à battre que “Sleepy Joe“, perclus par son grand-âge (81 ans) et un début manifeste de démence. Un sondage vient alimenter les pires craintes du camp républicain. Pour la première fois depuis le retrait de Biden une enquête donne Kamala Harris en avance sur Trump…
Bon, la démocrate dépasse le républicain d’une courte tête, 2 points, mais le fait est suffisamment important pour que les commentateurs s’y arrêtent. Le statut de miraculé de Trump, avec une aura presque prophétique après l’attentat raté de Pennsylvanie, ne suffira pas pour terrasser la vice-présidente. Trump devra batailler, trouver d’autres ressources pour faire la différence. Est-ce qu’il les a ? Rien n’est moins sûr.
Ce sondage publié hier mardi 24 juillet est l’un des premiers depuis que le président Biden a entendu la voix de la raison en raccrochant les gants. Kamala Harris est créditée de 44% d’intentions de vote contre 42% pour Trump, d’après l’enquête de Reuters/Ipsos, réalisée dans les deux jours qui ont suivi l’annonce du retrait Biden. Ce sondage démontre que ce dernier a eu raison de miser tout de suite sur sa vice-présidente comme candidate démocrate pour la Maison Blanche.
Rappelons que la semaine dernière, alors que l’actuel président était encore officiellement dans la course, Kamala Harris était au même niveau que Trump, 44% d’intentions de vote dans un sondage réalisé par le même institut. De toute évidence la dynamique de soutien de la vice-présidente dès l’annonce de sa candidature joue pleinement. 6 gouverneurs dont des rivaux potentiels à la primaire ont immédiatement annoncé qu’ils se rangent derrière la vice-présidente. Et puis il y a l’appui d’un poids lourd du Parti démocrate, Nancy Pelosi, ex-présidente de la Chambre des représentants.
L’appétit pour la candidature de Kamala Harris est tel qu’en à peine 24 heures elle a collecté 81 millions de dollars de dons pour sa campagne électorale. Son nom est cité depuis octobre 2022 pour remplacer Biden, qui depuis n’a cessé de multiplier les gaffes, oublis et terribles confusions, sur des sujets très graves. Jusqu’au ratage total du débat télévisé face à Trump. Là tout le monde a définitivement compris que le démocrate n’était plus l’homme de la situation, et encore plus depuis que Trump a été touché par la “grâce divine” après avoir frôlé la mort.
Est-ce que la dynamique Harris suffira à renverser durablement la vapeur ? Nous verrons biens dans les jours et semaines à venir. Ce qu’on sait c’est qu’un autre sondage PBS News/NPR/Marist, réalisé lundi dernier, place Kamala Harris un point derrière Trump, 45% contre 46%. Si on intègre les probables candidats tiers ou indépendants les deux adversaires se retrouvent à égalité dans cette enquête, à 42%.
Il est impossible d’en tirer des conclusions puisque les chiffres restent dans la marge d’erreur. A signaler que d’après une moyenne de sondages établie par RealClearPolitics le républicain Trump garde cependant une très légère avance de 1,6 point sur sa rivale démocrate. Mais encore une fois ça reste dans la marge d’erreur, rien à voir avec les 3 ou 4 points d’avance de Trump sur Biden avant l’annonce de son retrait…
Avec Kamala Harris il se passe quelque chose, indéniablement. Cette femme de 59 ans connait bien les grands dossiers et sera tout de suite opérationnelle dès son entrée à la Maison Blanche. Pour la désarçonner Trump devra trouver d’autres munitions que celles utilisées contre Biden. Par ailleurs pour l’ancienne Procureure générale de Californie ferrailler contre le républicain qui a été condamné par un Tribunal offre un avantage certain. On le verra lors des débats télévisés.
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