Une panique boursière s’installe alors que les investisseurs craignent une récession
Les marchés financiers américains ont connu une chute brutale lundi 11 mars, entraînés par les craintes croissantes d’une récession due aux nouvelles politiques protectionnistes du président Donald Trump.
L’incertitude autour des tarifs douaniers sur les importations mexicaines, canadiennes et chinoises a provoqué un vent de panique, effaçant 1,7 trillion de dollars de la capitalisation boursière du S&P 500.
Le S&P 500 a chuté de 2,7 %, atteignant une baisse totale de 9 % depuis son pic du 19 février. Le Nasdaq 100, dominé par les géants de la tech, a enregistré sa pire séance depuis 2022, perdant plus de 1 000 milliards de dollars en valeur.
Parmi les sept grandes entreprises technologiques les plus touchées :
Cette débâcle trouve son origine dans les annonces contradictoires de Donald Trump sur les tarifs douaniers :
Cependant, face aux réactions négatives, Trump a rapidement reculé, reportant certaines hausses de taxes sur les importations mexicaines et canadiennes. Cette incertitude a semé le doute sur la stabilité économique et la politique commerciale américaine.
Les analystes économiques estiment que cette politique protectionniste pourrait aggraver l’inflation, en augmentant le coût des importations, et peser sur la consommation. Certains experts s’inquiètent d’une montée du chômage et d’un ralentissement économique.
Le Wall Street Journal cite Holger Schmieding, économiste chez Berenberg Bank, qui décrit Trump comme un “facteur de chaos et d’instabilité”. Peter Tuchman, trader new-yorkais, a quant à lui dénoncé une “stratégie économique erratique” dans une vidéo sur X (ex-Twitter).
Face aux critiques, Donald Trump a défendu ses décisions sur Fox News, affirmant que ces mesures sont nécessaires pour “redonner sa richesse à l’Amérique”, tout en admettant que “cela pourrait prendre du temps”.
Le secrétaire au commerce, Howard Lutnick, a tenté de rassurer les marchés en affirmant qu’il “n’y aura pas de récession aux États-Unis”, et que l’économie américaine connaîtra “une phase de croissance sans précédent” dans les deux prochaines années.
La tempête boursière américaine s’est propagée aux marchés asiatiques et européens :
Dans ce climat d’incertitude, les investisseurs se sont tournés vers les valeurs refuges :
Les banques d’investissement Goldman Sachs et JPMorgan Chase ont revu leurs prévisions de risque de récession aux États-Unis :
De plus, le rendement des obligations du Trésor américain à deux ans a chuté, signalant un possible assouplissement monétaire de la Réserve fédérale pour éviter un ralentissement économique brutal.
Contrairement à son premier mandat, Trump semble déterminé à maintenir sa ligne dure sur les taxes douanières, malgré la nervosité des marchés.
Cette posture pourrait déstabiliser davantage l’économie mondiale et faire entrer les États-Unis dans une phase d’incertitude économique prolongée.
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