Donald Trump, fraîchement investi pour un deuxième mandat à la présidence des États-Unis, a marqué son retour par un discours puissant et polémique, prononcé lors de son investiture le 20 janvier 2025 au Capitole, à Washington. Avec une température glaciale de -5°C, le ton, lui, était loin d’être tempéré.
Trump, fidèle à lui-même, a présenté une vision ambitieuse et controversée pour les quatre prochaines années, promettant une refonte totale des politiques domestiques et internationales des États-Unis.
Retour de l’« empire américain »
Sous le thème de la « grandeur américaine », Trump a clairement affiché son intention de restaurer ce qu’il appelle « l’empire américain ». Il a notamment évoqué la possibilité de reprendre le contrôle du canal de Panama, arguant que les États-Unis payent « trop cher » pour son utilisation. Trump a également mis en garde contre l’influence croissante de la Chine dans cette région stratégique, bien que ses affirmations soient contestées par des experts.
Le président a également renforcé sa rhétorique nationaliste en déclarant que les États-Unis donneraient la priorité à leurs propres intérêts, prônant une politique énergétique axée sur les combustibles fossiles. Il a proclamé l’état d’urgence énergétique, une mesure qui pourrait accélérer l’exploitation des ressources pétrolières et gazières du pays, au détriment des engagements climatiques internationaux.
Immigration et sécurité : une ligne dure renforcée
Trump a réitéré son opposition ferme à l’immigration illégale, qualifiant le flux de migrants de « menace existentielle ». Il a annoncé des décrets visant à expulser des millions de personnes en situation irrégulière et à renforcer la surveillance des frontières. Parmi ces mesures figure la restriction du droit du sol, ce qui a immédiatement suscité des contestations juridiques dans 18 États américains.
Par ailleurs, Trump prévoit de classer certaines gangs et organisations criminelles américaines comme entités terroristes, ce qui lui permettra de mobiliser des ressources fédérales contre elles.
Une vision conservatrice radicale
Sur le plan social, Trump a appelé à un retour aux « valeurs fondamentales ». Dans son discours, il a affirmé que son administration mettrait fin à certaines politiques sur les questions de genre introduites par ses prédécesseurs.
« Nous ne reconnaîtrons que deux sexes : homme et femme », a-t-il déclaré. Cette position reflète une volonté d’attirer la base conservatrice américaine, tout en polarisant encore davantage l’opinion publique.
Environnement : une rupture totale avec les engagements climatiques
Trump a également annoncé le retrait immédiat des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, une décision visant à libérer les entreprises américaines des contraintes environnementales.
Cette mesure, selon lui, est nécessaire pour stimuler la croissance économique, bien que ses conséquences sur le climat mondial et les relations diplomatiques soient préoccupantes.
Relations internationales : un retour à l’unilatéralisme
Trump a exprimé son intention de revoir profondément les alliances internationales. Il a critiqué les interventions militaires inutiles, tout en promettant de renforcer la puissance militaire américaine pour protéger les intérêts stratégiques du pays. Il a également mis en avant sa volonté de maintenir une position ferme face à la Chine, qu’il considère comme la principale menace pour les États-Unis.
Dans son discours, Trump a affirmé vouloir être « un artisan de la paix », mais ses déclarations contradictoires, notamment sur le recours à la force pour protéger les intérêts américains, laissent planer des doutes sur la manière dont il compte atteindre cet objectif.
Soutiens controversés et alliances stratégiques
Parmi les soutiens clés de Trump figure Elon Musk, PDG de Tesla et SpaceX. Bien que leurs visions diffèrent sur certains points, leur partenariat repose sur des intérêts économiques communs, notamment la réduction des réglementations pour les entreprises.
Musk bénéficie également des ambitions spatiales de Trump, qui incluent l’exploration de Mars, ce qui pourrait se traduire par d’importants contrats pour SpaceX.
Une Amérique divisée face à un avenir incertain
Le retour de Trump à la Maison-Blanche marque le début d’une ère de transformations profondes pour les États-Unis et le reste du monde.
Entre ambitions impériales, politiques conservatrices et ruptures avec les engagements internationaux, son mandat s’annonce aussi tumultueux que décisif pour l’avenir de l’ordre mondial.
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