Donald Trump, président élu des États-Unis, a dévoilé samedi 16 novembre une nouvelle nomination controversée. Chris Wright, PDG de Liberty Energy et fervent défenseur de la fracturation hydraulique, prendra la tête du ministère de l’Énergie.
Cette décision s’inscrit dans une stratégie affirmée de dérégulation du secteur et de renforcement de l’indépendance énergétique américaine.
Chris Wright : un climatosceptique au cœur de la stratégie énergétique
Chris Wright, ingénieur diplômé du MIT et de l’université de Californie à Berkeley, est un acteur clé du développement de la fracturation hydraulique. À la tête de Liberty Energy, entreprise qu’il a fondée en 2011, il a promu cette méthode controversée d’extraction d’hydrocarbures, souvent critiquée pour ses impacts environnementaux.
Fervent climatosceptique, Wright affirme sur son compte LinkedIn qu’il n’existe pas de crise climatique, et il qualifie le terme de « pollution par le carbone » de « scandaleux ». Selon lui, toutes les sources d’énergie, qu’elles soient fossiles ou renouvelables, ont des avantages et des inconvénients.
Une nomination soutenue par l’industrie pétrolière
La candidature de Wright, saluée par les grandes entreprises pétrolières, est vue par beaucoup comme une continuité de la politique pro-énergie fossile de Trump. Le président élu a souligné que Wright avait « révolutionné » le secteur du schiste, contribuant à l’indépendance énergétique des États-Unis et modifiant les équilibres géopolitiques mondiaux.
Outre ses responsabilités ministérielles, Chris Wright siègera également au sein du Conseil national de l’énergie (CNE), une nouvelle entité créée pour superviser la domination énergétique américaine.
Polémique autour de la fracturation hydraulique
La fracturation hydraulique, processus d’extraction du gaz de schiste par injection de liquide à haute pression, divise l’opinion publique. Alors que les défenseurs de cette méthode y voient une opportunité économique et énergétique, ses opposants pointent des risques environnementaux majeurs : pollution des nappes phréatiques, émission de méthane, et contribution au réchauffement climatique.
Cette question avait marqué la campagne électorale. Trump avait accusé la démocrate Kamala Harris de vouloir interdire cette pratique, une déclaration démentie par cette dernière, qui avait toutefois exprimé des réserves par le passé.
Une équipe gouvernementale controversée
La nomination de Wright s’ajoute à une liste de choix ministériels déjà critiqués. Parmi eux, Robert F. Kennedy Jr., vaccinosceptique nommé à la Santé, Pete Hegseth, ancien présentateur de Fox News choisi pour le ministère de la Défense, ou encore Matt Gaetz, ultratrumpiste controversé, désigné ministre de la Justice.
Malgré les critiques, Donald Trump défend ses nominations comme étant en phase avec sa vision d’une « renaissance américaine ».
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