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USA : Un “petit” juge new-yorkais mord Trump à 5 semaines de l’investiture, une décision aux conséquences lourdes…

USA : Un “petit” juge new-yorkais mord Trump à 5 semaines de l’investiture, une décision aux conséquences lourdes…

Donald Trump, qui a écrasé l’élection présidentielle du 5 novembre dernier, a réussi à se draper avec son immunité pour se protéger des foudres de la justice, notamment dans 2 dossiers lourds qui pouvaient lui valoir un paquet d’années de prison. Ses avocats ont multiplié les manoeuvres pour que le républicain ne soit pas jugé pour l’invasion du Capitole (6 morts) et la détention illégale (dans ses toilettes) de documents Top secrets. Mais voilà, ses avocats, à qui il a promis de hautes fonctions au ministère de la Justice, ne pourront pas le protéger de tout, un “petit” juge new-yorkais a fait gripper la machine.

Ce magistrat, Juan Merchan, a rejeté hier lundi 16 décembre l’argumentaire des avocats du président pour faire annuler sa condamnation pénale, pour paiements dissimulés à l’actrice de films pornographiques Stormy Daniels. Immunité présidentielle ou pas, à ce stade rien n’empêchera une peine de prison de s’abattre sur l’homme le plus puissant de la planète. Au milieu de tous les dossiers qui lui pendent aux basques c’est l’unique condamnation au pénal de Trump…

Le républicain a pu slalomer entre ses condamnations pour fraude fiscale mais celle-là risque de lui empoisonner la vie, alors qu’il est censé prendre ses fonctions dans un peu plus d’un mois. Pourtant la présomption d’immunité pénale a été actée le 1er juillet par une Cour suprême acquise à sa cause (il a nommé 3 des 9 juges dont 6 sont de sensibilité républicaine), mais cette Cour, aussi omnipotente soit-elle, n’a aucune prise sur le juge new-yorkais.

Les avocats de Trump ont même essayé de s’engouffrer dans la brèche de la grâce accordée par le président Joe Biden à son propre fils, Hunter, avec des arguments sur le traitement inique du dossier de l’actrice de films X, le juge Juan Merchan n’a rien voulu savoir. Il a motivé sa décision par le fait que les actes en question n’avaient rien d’officiel et qu’en conséquence ils ne sont pas couverts par l’immunité présidentielle…

Le magistrat a conclu que même dans le cas où des éléments à charge ont été détournés pour nuire à Trump, ça ne pèse pas lourd «face aux preuves écrasantes de culpabilité» de l’accusé. Rappelons que ce dernier a été déclaré coupable de «falsification comptable aggravée pour dissimuler un complot visant à pervertir l’élection de 2016». Après plusieurs ajournements il devait connaitre son jugement le 26 novembre dernier, ses avocats ont plaidé son statut de président élu, incompatible selon eux avec une peine de prison.

L’accusation refuse catégoriquement que la procédure soit enterrée, même si elle ne ferme pas la porte à des «arrangements» pour que l’affaire ne «pèse» pas sur le second mandat de Trump. Le procureur de Manhattan, Alvin Bragg, avait suggéré au juge de ne pas condamner le président à une «peine d’incarcération» ou que «la procédure soit suspendue durant le mandat» présidentiel de 4 ans, soit jusqu’en janvier 2029. Mais vous l’aurez compris, c’est le juge new-yorkais qui a le dernier mot, pas ses puissants patrons. En cela les USA restent tout de même une démocratie.

Enfin pour rappel l’affaire porte sur des paiements maquillés de 130 000 dollars, avant la présidentielle de 2016, à une actrice de films porno pour qu’elle passe sous silence un rapport sexuel vieux de 10 ans. Trump a toujours démenti, cela n’a pas empêché la justice de le condamner. Une condamnation dont il n’est pas près de se défaire, alors que 3 autres procédures pénales l’attendent au tournant…

 

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