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USA : Un prêtre viré pour avoir imité le salut nazi d’Elon Musk, alors que le milliardaire a été blanchi par les lobbies juifs

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C’était l’attraction de la cérémonie d’investiture de Donald Trump, à égalité avec les dizaines de décrets très polémiques signés sur place par le président américain. Je parle des saluts nazis exécutés à la tribune par le milliardaire et ministre de l’Efficacité gouvernementale, Elon Musk. Avec sa fortune colossale, le 1e du monde, il peut tout se payer, tout sauf des dizaines de milliers de personnes serrées comme des sardines dans une salle et qui l’écoutent religieusement. C’est un plaisir nouveau pour l’entrepreneur le plus célèbre de la planète. Ce qui explique son exaltation et ses sauts de cabri quand Trump lui donne la parole dans ses meetings. Parfois ça déborde et dérape, comme tous les enfants qui reçoivent le jouet dont ils rêvaient. Pour avoir imité Musk un prêtre a été viré.

Calvin Robinson officiait à l’Église catholique anglicane St-Paul, dans la ville de Grand Rapids, dans le Michigan, aux USA. A la fin d’une allocution lors d’un sommet “pro-vie”, c’est-à-dire anti-avortement, le 25 janvier 2025 à Washington, il a clamé “mon cœur est avec vous“. Jusqu’ici tout va bien. C’est alors qu’il a eu la “brillante” idée de se toucher la poitrine avant de tendre le bras. Exactement comme l’a fait Musk, à deux reprises au moins, ce fameux 20 janvier.

L’Église catholique anglicane n’a pas passé l’éponge, n’est pas Elon Musk qui veut, la licence de Robinson a été immédiatement annulée, sa carrière de prêtre s’arrête net. “Nous pensons que ceux qui imitent le salut nazi, même pour plaisanter ou pour tenter de ‘troller’ leurs adversaires, banalisent l’horreur de l’Holocauste et minimisent le sacrifice de ceux qui ont combattu ses auteurs (…). De tels actes sont nuisibles, source de division et contraires aux principes de la charité chrétienne“, lit-on sur le site web de l’institution religieuse.

Calvin Robinson a plaidé sa cause comme il a pu, sur sa page Facebook, il a martelé qu’il n’a rien d’un nazi, ce qui dans son cas est une évidence. “La blague de la fin (du discours, NDLR) était une moquerie à l’égard des ‘libéraux’ hystériques qui ont traité Elon Musk de nazi pour avoir clairement montré à la foule que son cœur était avec eux“, a argué l’ex-prêtre…

Il a même republié l’extrait vidéo de son geste, en l’accompagnant d’un “Make America Pro-Life Again” (Rendez l’Amérique pro-vie à nouveau), reprenant le célèbre slogan de Trump. Rien n’y a fait, son sort est scellé. L’Eglise anglicane n’a aucune envie de se mettre à dos les puissants lobbies juifs, alors que Musk a été blanchi par ces mêmes réseaux. On vous l’a dit : n’est pas Elon Musk qui veut. Qui plus est c’est un ami du président américain. Ça change toute la donne.

Le milliardaire avait nié avoir exécute un salut nazi lors de l’investiture de Trump, il a crié au complot, au “coup tordu” pour salir son image, comme si ses accointances avec l’extrême droite italienne, britannique et allemande n’avaient pas suffisamment noirci son tableau. Mais tout le monde a remarqué qu’il n’a pas eu besoin d’en faire des tonnes pour se défendre ou formuler des excuses publiques, quelques mots ont suffi pour dégonfler le tollé.

Le prêtre anglican a eu moins de chance que l’évêque de la cathédrale nationale de Washington, Mariann Budde. Lors de la messe du 21 janvier 2025 elle avait sermonné le président américain en ces termes : “Au nom de notre Dieu, je vous demande d’avoir de la miséricorde (…).  Il y a des enfants gays, lesbiennes, transgenres de familles démocrates, républicaines ou indépendantes, dont certains craignent pour leurs vies“…

Elle avait ajouté : “Et les gens qui cueillent nos récoltes, qui nettoient nos bureaux, qui peinent dans les élevages de volaille et les abattoirs, qui font la plonge après que nous dînons dans les restaurants, et qui travaillent la nuit dans les hôpitaux (…). Ils ne sont peut-être pas des citoyens, ou n’ont peut-être pas les bons papiers, mais la grande majorité des immigrants ne sont pas des criminels“.

Il fallait voir la tête de Trump quand il a encaissé ces remontrances, à l’évidence il était furieux. Mais il s’était contenté de confier après que le service religieux aurait pu être “bien meilleur“. Il avait qualifié de “méchante” la religieuse et avait réclamé des excuses. Le républicain s’était arrêté là, il n’a pas exigé la tête de l’évêque, ça se saurait.

 

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