Dans une interview accordée à notre correspondant dans la région, le président de l’Union régionale de l’Agriculture et de la Pêche à Béja Chokri Djebba a apporté des éclaircissements sur la crise sans fin de la filière laitière.
Notre interviewé a expliqué qu’il n’y pas de pénurie de lait, il y a plutôt des quantités limitées du produit en question et ce, pour des raisons multiples…
” Nous avons mis en garde contre cette crise depuis l’année dernière. Il faut rappeler qu’en mois de mai 2021, il y avait une surproduction de lait. Maintenant, la production a baissé de 12% et nos stocks ont subi une baisse de 50%! L’envolée des prix des fourrages, la contrebande de bovins vers l’Algérie et la hausse du coût de la main d’œuvre étaient à l’origine de cette crise qui a touché un secteur stratégique dans le pays” a expliqué le dirigeant de l’URAP.
Chokri Djebbi a rappelé qu’il a été décidé de faire augmenter le prix du lait à la production de 340 millimes soulignant que cette décision n’a pas été appliquée.
“ La production du lait coûte à l’agriculteur 1650 millimes alors que le produit en question est commercialisé à 1140 millimes. Les professionnels du secteur ne peuvent plus sacrifier, il faut garantir la marge bénéficiaire de 5% et augmenter le prix du lait à 1800 millimes pour nous permettre de faire face à nos charges” ajoute notre interviewé.
Selon lui, il est toujours possible de surmonter cette crise au bout de 2 ou 3 mois à condition que l’Etat et les autorités compétentes interviennent rapidement.
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