Un projet de loi de finances 2026 centré sur la justice sociale
Le président de la République Kaïs Saïed a reçu, ce mercredi 23 avril 2025 au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzri et la ministre des Finances Michket Slama Khaldi pour discuter des grandes orientations du projet de loi de finances pour l’année 2026.
Lors de cet entretien, le chef de l’État a souligné l’impératif de rompre définitivement avec les schémas économiques anciens. Il a insisté sur la priorité à accorder au volet social, notamment à travers une politique fiscale équitable, capable de restaurer la justice et de renforcer la cohésion nationale.
« Quand règne la justice et que l’État retrouve pleinement son rôle social, les tensions se dissipent et le terrain devient propice à une croissance durable, bénéfique pour tous », a-t-il affirmé.
Cap sur l’Afrique, l’Asie et l’Amérique du Sud pour relancer les exportations
Dans un second temps, le président Kaïs Saïed a reçu le ministre du Commerce et du Développement des exportations, Samir Abid. Il a réitéré la nécessité d’intensifier les efforts pour conquérir de nouveaux marchés, particulièrement en Afrique, en Asie et dans plusieurs pays d’Amérique du Sud, qui ont exprimé leur volonté de renforcer les échanges commerciaux avec la Tunisie.
Ce redéploiement stratégique des exportations tunisiennes est présenté comme un levier essentiel pour diversifier les débouchés économiques et limiter la dépendance commerciale vis-à-vis des marchés traditionnels.
Limiter les importations non essentielles pour rééquilibrer la balance commerciale
Le président Saïed a également mis en lumière le poids jugé excessif des importations sur les réserves en devises du pays. Il a dénoncé l’importation de produits jugés non essentiels ou facilement substituables par des produits locaux, soulignant que cela fausse le débat autour du déséquilibre commercial avec certains partenaires économiques.
« Il est temps de mettre un terme à ces paradoxes économiques : on parle de déficit, alors que nous importons ce que nous pouvons produire ou ce dont nous n’avons même pas besoin », a-t-il lancé.
Maîtriser les circuits de distribution et lutter contre la spéculation
Le chef de l’État a enfin insisté sur l’urgence de restructurer les circuits de distribution, notamment ceux des produits agricoles. Il a dénoncé une situation dans laquelle les producteurs, comme les consommateurs, subissent les dérives d’intermédiaires qui spéculent sans scrupule.
Face à cette problématique, il a appelé à une intensification des opérations de contrôle économique, couplée à des campagnes de sensibilisation dans toutes les régions et à travers les médias.
L’objectif affiché : mobiliser l’ensemble des acteurs autour d’un changement profond, pour instaurer une nouvelle ère économique fondée sur la responsabilité collective.
À travers ces rencontres, le président Kaïs Saïed confirme sa volonté de repositionner l’action gouvernementale sur des fondations nouvelles : justice fiscale, développement solidaire, souveraineté économique et lutte contre les abus dans les chaînes de valeur.
Laissez un commentaire