Une manifestation pour réclamer des réparations coloniales
Le 13 décembre, environ 150 personnes se sont rassemblées dans la capitale malienne, Bamako, pour demander à la France le paiement de réparations liées à la colonisation et aux conséquences économiques de cette période.
Les manifestants, réunis dans un contexte de tensions croissantes entre la France et le Mali, ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme les crimes historiques de la France contre le peuple malien, ainsi que les dommages économiques subis par le pays entre 1960 et 2020.
Une mise en scène provocatrice
La manifestation a culminé avec une mise en scène de l’exécution symbolique du Président français, Emmanuel Macron, représenté par une effigie brûlée en public. Cet acte, bien que symbolique, illustre l’intensité du ressentiment populaire envers l’ancien colonisateur.
Une pétition qui gagne du terrain
En parallèle, une pétition initiée par le financier Amadou Alpha Cissoko a été mise en ligne le 18 novembre pour exiger le paiement de réparations. Cette pétition a déjà recueilli plus de 100 000 signatures, témoignant d’un soutien important, non seulement à Bamako, mais également dans les régions maliennes.
Dans son rapport analytique, Amadou Alpha Cissoko explique que la réparation des dommages économiques est une condition préalable à toute coopération future entre la France et les États du Sahel. Il y précise :
“Une juste réparation par le dédommagement ou la compensation de la manne soustraite sera une exigence à la reprise de la coopération normale.”
Un contexte de tensions persistantes
Cette manifestation s’inscrit dans un contexte de relations tendues entre la France et le Mali, marqué par le retrait des troupes françaises en 2022, après l’expulsion des forces de l’opération Barkhane. Ces événements ont renforcé le sentiment anti-français dans le pays, exacerbant les appels à une reconquête de la souveraineté économique et politique.
Les revendications maliennes : entre histoire et diplomatie
Les demandes de réparations mettent en lumière un débat sensible sur le passé colonial français et ses impacts économiques et sociaux durables. Si ces revendications restent symboliques, elles pourraient compliquer davantage les relations déjà fragiles entre la France et ses anciens territoires coloniaux.
Ainsi, le rassemblement de Bamako reflète une fracture profonde dans les relations franco-maliennes, portée par un désir croissant de reconnaissance et de justice historique. Alors que la pétition continue de gagner du terrain, les autorités françaises et maliennes devront naviguer dans un dialogue délicat pour apaiser les tensions et redéfinir leurs relations futures.
🇲🇱🔥 #Macron brûlé en effigie: un rassemblement anti-français au Mali.
Environ 150 personnes se sont réunies le 13 décembre dans la capitale malienne, #Bamako, pour demander à la France le paiement de réparations pour les décennies d'oppression coloniale du pays.
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— Sputnik Afrique (@sputnik_afrique) December 14, 2024
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