Tunisie

Violences dans les stades : la Tunisie prend des mesures fermes pour enrayer le phénomène

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Face à l’escalade de la violence dans les enceintes sportives, une réunion d’urgence s’est tenue ce lundi 17 février 2025 sous la présidence de Sadok Mourali, ministre de la Jeunesse et des Sports. En présence de Nergis Beltaïfa, chargée de la direction du ministère, de Moez Naceri, président de la Fédération Tunisienne de Football, ainsi que de hauts responsables du ministère de l’Intérieur et de la Ligue nationale de football professionnel, la rencontre avait pour objectif d’analyser les récents incidents survenus dans plusieurs compétitions sportives.

Une violence qui menace la cohésion sociale

Deux événements ont particulièrement marqué les esprits : des affrontements entre supporters lors de la Supercoupe de Tunisie, qui opposait l’Espérance Sportive de Tunis au Stade Tunisien au stade olympique de Radès, ainsi que des violences survenues à la salle Mohamed Fatnassi de Bizerte, lors du match de basket des catégories jeunes entre Esment Bizerte et le Club Africain.

Les échanges entre les différents acteurs du sport et de la sécurité ont mis en évidence une montée inquiétante des tensions, menaçant la stabilité sociale et exacerbant des clivages régionaux. Les participants ont insisté sur la nécessité d’une réponse ferme et concertée pour contenir ce phénomène et éviter qu’il ne compromette la sécurité des compétitions sportives et l’ordre public.

Des décisions strictes pour un retour au calme

À l’issue de cette réunion, plusieurs mesures ont été décidées pour assurer le bon déroulement de la saison sportive en cours :

  • Interdiction d’accès aux stades pour les fauteurs de troubles : en collaboration avec le ministère de la Justice, toute personne suspectée ou reconnue coupable d’actes de violence dans les enceintes sportives se verra interdire l’entrée aux matchs.
  • Renforcement des sanctions disciplinaires : la Ligue nationale de football professionnel appliquera des sanctions sévères, pouvant aller jusqu’au huis clos pour les clubs dont les supporters seraient impliqués dans des actes de violence.
  • Encadrement des médias sportifs : les journalistes et commentateurs seront appelés à adopter une approche responsable afin de ne pas attiser les tensions. Les émissions sportives devront éviter les propos incendiaires et les discours de division.
  • Engagement des dirigeants et des joueurs : les présidents de clubs, entraîneurs et joueurs devront faire preuve de responsabilité en s’abstenant de toute déclaration susceptible d’attiser les tensions entre supporters.

Un signal fort pour le sport tunisien

Avec ces décisions, les autorités tunisiennes envoient un message clair : la violence n’a pas sa place dans les enceintes sportives. La réussite de ces mesures dépendra toutefois de la coopération de tous les acteurs du sport, des supporters aux médias en passant par les instances dirigeantes. Le défi est de taille, mais l’objectif est crucial : préserver l’esprit sportif et garantir la sécurité des compétitions en Tunisie.

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