Un haut responsable du département d’État américain a déclaré que la démission d’Andrew Miller, le sous-secrétaire adjoint pour les affaires israélo-palestiniennes, devrait servir de signal d’alarme pour les dirigeants israéliens plutôt que pour les Américains.
Ce responsable, qui travaille en étroite collaboration sur le dossier israélien, a souligné que Miller jouissait d’un grand respect à Tel-Aviv et était un ardent défenseur des relations entre les États-Unis et Israël.
Selon ce responsable, « il ne fait aucun doute que la démission de Miller doit être un signal d’alarme pour les responsables israéliens. Si le gouvernement israélien crée un environnement dans lequel des personnes comme lui démissionnent, c’est clairement qu’ils font quelque chose de très mal. »
Les Tensions Entre les États-Unis et Israël
Le haut responsable a également fait référence à une vidéo publiée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, dans laquelle ce dernier accusait les États-Unis de retenir des envois d’armes destinés à Israël. « Un tel comportement éloigne Israël des voix les plus précises au sein de l’administration, » a-t-il déclaré, ajoutant que Netanyahou « travaille activement à creuser un fossé plus profond entre les États-Unis et Israël, ce qui pousse des personnes comme Miller à se sentir obligées de démissionner. »
Démission d’Andrew Miller
Andrew Miller, qui a remis sa démission à Antony Blinken, secrétaire d’État américain, a cité des raisons familiales pour justifier son départ, effectif au 30 juin. Cependant, des sources ont révélé que sa décision était principalement motivée par la position de l’administration américaine sur la guerre à Gaza. Miller, espérant un changement concret dans la politique de l’administration Biden, a fini par se résigner face à l’échec à modérer les politiques israéliennes.
Un porte-parole du département d’État a reconnu la profonde expertise de Miller et sa contribution précieuse, exprimant le regret partagé par tous ses collègues à son départ.
Une Série de Démissions
La démission de Miller n’est pas un cas isolé. Plusieurs autres responsables ont quitté leur poste en raison de la politique américaine envers Israël et la guerre à Gaza. Voici une liste des démissions récentes :
- Alexander Smith : Contractor à l’USAID, a démissionné après avoir été contraint de choisir entre la démission ou le licenciement à la suite d’une présentation sur la mortalité des mères et des enfants palestiniens.
- Stacey Gilbert : Responsable du Bureau de la Population, des Réfugiés et des Migrations, a démissionné après un rapport officiel affirmant qu’Israël n’avait pas entravé l’acheminement de nourriture et d’aides à Gaza.
- Lily Greenberg : Responsable juive et assistante spéciale au ministère de l’Intérieur, a démissionné en mai en signe de protestation contre le soutien à Israël.
- Hala Ghrait : Porte-parole arabophone du département d’État, a démissionné en avril en désaccord avec la politique de Washington envers Gaza.
- Anil Shilin : Responsable des droits de l’homme au département d’État, a démissionné en mars.
- Josh Paul : Officiel au département d’État, a quitté son poste en octobre dernier.
- Tarek Habash : Haut responsable du ministère de l’Éducation, d’origine palestinienne, a démissionné en janvier.
Impact et répercussions
Ces démissions massives soulignent une profonde frustration parmi les responsables américains face à la gestion de la guerre à Gaza par l’administration Biden.
Elles mettent également en lumière une inquiétude croissante quant à la perte de crédibilité des États-Unis sur la scène internationale.
Un groupe de ces anciens responsables travaille désormais ensemble pour faire entendre leurs voix contre la guerre et pousser Washington à changer de cap.
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