La Bourse de New York a connu une séance noire ce lundi 10 mars, marquée par un effondrement des indices et des craintes accrues de récession aux États-Unis.
Le Dow Jones a reculé de 2,08%, tandis que le Nasdaq – très exposé aux valeurs technologiques – a enregistré sa plus lourde chute depuis 2022 avec une dégringolade de 4,00%. L’indice S&P 500, référence du marché américain, s’est contracté de 2,70%.
La liquidation des actions du secteur technologique a largement contribué à ce repli massif. Les poids lourds de la Silicon Valley ont vu leurs titres chuter de manière spectaculaire :
Tesla : -15,43%
Meta : -4,42%
Microsoft : -3,34%
Alphabet (Google) : -4,41%
Apple : -4,85%
Amazon : -2,36%
Nvidia : -5,07%
“Le marché réévalue la balance bénéfice/risque, face à la confusion qui règne sur les droits de douane et les craintes d’un ralentissement de l’économie”, analyse Steve Sosnick, stratège chez Interactive Brokers.
L’inquiétude des investisseurs a été alimentée par les déclarations de Donald Trump. Interrogé par Fox News sur une possible récession, le président américain a répondu de manière évasive : “Je déteste prédire les choses comme ça. Il y a une période de transition.”
Depuis son retour à la Maison Blanche, Trump a multiplié les tensions commerciales, notamment avec le Canada et le Mexique, ce qui a accentué les incertitudes sur les marchés.
Le secrétaire au Trésor Scott Bessent a ajouté à l’anxiété des investisseurs en prédisant une “période de détox” économique, après des années d’interventions publiques massives. Le gouvernement prévoit une réduction drastique des dépenses publiques, ce qui pourrait accentuer les difficultés des entreprises.
Les marchés sont désormais suspendus à la publication, mercredi, de l’indice des prix à la consommation (CPI) pour février. Cette donnée sera un indicateur crucial sur la situation économique des États-Unis et pourrait influencer les décisions de la Réserve fédérale (Fed) en matière de politique monétaire.
Dans ce climat incertain, le marché obligataire a réagi avec une détente des taux : le rendement des bons du Trésor à 10 ans est passé de 4,30% à 4,22%.
Avec cette correction brutale, les investisseurs redoutent une spirale baissière sur les marchés, alimentée par des politiques économiques incertaines et des tensions commerciales croissantes.
Les prochains jours seront déterminants pour savoir si Wall Street amorce une phase de stabilisation ou plonge davantage dans la tourmente.
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