L’inflation en zone euro a atteint 2,6% sur un an, après 2,5% en juin, à cause d’une nouvelle progression des tarifs de l’énergie, selon des chiffres publiés récemment par Eurostat.
La hausse des prix à la consommation se situait déjà à 2,6% en février et enchaîne depuis les petites variations à la hausse ou à la baisse. Elle peine à se rapprocher de l’objectif de 2% fixé par la Banque centrale européenne (BCE). Des analystes tablaient pour juillet sur un léger recul de l’inflation à 2,4%.
Rôle de l’énergie
Le léger rebond de l’inflation en juillet s’explique par une accélération de la hausse des prix de l’énergie à 1,3% sur un an, contre 0,2% en juin. L’inflation des tarifs des services a en revanche reflué à 4% (-0,1 point), tout comme celle de l’alimentation (y compris alcool et tabac) à 2,3% en juillet, contre 2,4% le mois précédent. Les tarifs des biens industriels sont repartis un peu à la hausse à 0,8% en juillet (-0,1 point).
Globalement, la hausse des prix à la consommation dans la zone euro a été plus que divisée par quatre depuis le record de 10,6% sur un an atteint en octobre 2022 quand les tarifs de l’énergie flambaient dans le contexte de la guerre en Ukraine. Cette tendance a permis à la BCE de recommencer à assouplir légèrement sa politique monétaire.
Vers une régression des taux ?
Pour endiguer l’inflation, la BCE avait augmenté les coûts d’emprunt à un rythme sans précédent à partir de juillet 2022. Le 6 juin, elle a abaissé ses taux directeurs, offrant un léger bol d’air pour apaiser les tensions sur le crédit immobilier et les prêts aux entreprises qui freinent la croissance économique.
Servant de référence, le taux sur les dépôts qui s’affichait à 4%, son plus haut atteint en septembre dernier, a été ramené à 3,75%. Des analystes s’attendent à ce que la BCE reprenne ses baisses de taux lors de la prochaine réunion du Conseil des gouverneurs prévue le 12 septembre, après la trêve estivale.
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